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L' histoire de Kalhaere

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Message par kalhaere Mar 13 Jan - 1:14

Encore sous l’effet du vent nommé « la mélancolie de Thorn », Claire s’assoit à l’entrée de son bunker de survie et se plonge dans la contemplation du magnifique spectacle qu’offre les derniers rayons du soleil rasant les plaines de Mars « la rouge ».
« Même ici, tu fais des miracles Vénérable Mère »
Elle leva les yeux vers le ciel, cherchant l’éclat bleuté de sa planète d’origine bien que sachant qu’elle était bien trop éloignée pour être vue à l’œil nu.

« Comme tu es loin ma planète bleue, que tu es loin mon île sanctuaire, détruite par le folie des hommes ! »
Puis, se parlant à elle-même, « Que tu es loin à présent Kalhaère, dernière prêtresse vivante d’une croyance presque aussi vieille que l’humanité. »
Claire se plongea dans ses souvenirs. Elle revit ses compagnes, les Gardiennes de Vie, l’île sanctuaire perdue au milieu de l’océan pacifique, le saccage des cités et le massacre de ses sœurs par les adeptes de la foi unique, sa fuite désespérée pour sauver l’inestimable relique que représente le grimoire de l’ordre et pour finir, la destruction totale de l’île par une de leurs ignobles armes de guerre.

Elle avait fui oui, fuit pour sauver le savoir ancestral des gardiennes de vie, leur philosophie d’amour, de paix, de sérénité et d’accord avec la nature et la terre mère.
Toute sa vie avait changée, passant de la lumière à la clandestinité totale. Khalaère était devenue Claire par contraction et voulant échapper à la folie qui régnait sur le monde, elle avait fait le choix de quitter la planète Terre pour s’exiler sur Mars quand l’opportunité s’était présentée.
Claire avait beaucoup pleuré pendant le voyage, pensant à sa compagne, la seule personne que ses vœux de prêtresse autorisaient à partager sa vie, pensant aussi a ses sœurs massacrées et au sanctuaire millénaire détruit.
Aujourd’hui, elle n’était qu’une anonyme parmi tant d’autres, cuisinière d’une cantine syndicale et parfois infirmière suppléante. De cela, elle ne se plaignait pas, d’autres n’avaient pas sa situation enviable.
Ce n’était pas cela qui faisait naître dans son regard bleu un voile de tristesse.
Non, c’était plus son erreur qui l’attristait ! Ici aussi, l’ambition, la convoitise et la jalousie des hommes distillait son venin et enfantait des guerres.
Ici aussi, diverses croyances justifiaient des conflits, de la haine et de la rancœur et en prime, elle allait devoir se plier à ces croyances, niant les siennes sans pour autant les renier.
Quelque part, cela serait un mensonge et il lui était interdit de mentir.
Claire se sentait désemparée. Changeant de position, elle mit un genou à terre, prit de la terre rouge entre ses mains et le éleva à hauteur de son visage et fit une prière.
« Vénérable Mère, toi qui ici comme ailleurs est source de vie, toi qui par ta puissance nous nourri, apaise moi, donne moi la force. Fait que les hommes fassent enfin ce pourquoi ils sont venus, te rendre verte et paisible. Pour les cadeaux que tu nous offre, soit bénie Vénérable Mère. »
Claire se releva, jeta un dernier regard sur la plaine rougeoyante et actionna l’entrée de son bunker.
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Message par kalhaere Mar 13 Jan - 1:17

** J' avais peu dormi et pour éviter de trop penser, j'avais entrepris de ranger mon espace de vie. C'était ridicule, mais cela occuperais les heures que le sommeil semblait fuir.

Bien avant les premières lueurs de l'aube, j'étais sortie une dernière fois de mon bunker, verrouillé le code d'accès et avait jeté un dernier regard sur ma concession avant de monter dans mon véhicule.

Ce fut le sifflement de la turbine qui m'arracha de mes pensées, j'avais enfoncé le bouton de mise en marcha presque hypnotiquement, sans même y réfléchir. J'engageais la marche avant et le véhicule s' ébranla doucement, effectuant les premiers tours de roue qui me mèneraient vers l'inconnu.

Je passais les limites de ma concession et appuyais régulièrement sur la pédale d'accélération. J'avais déménagé à l'extrême frontière de la ZDV et j'arrivais très vite dans les immenses plaines.
Enfin, quand je dit très vite, c'était un peu exagéré vu que ma vitesse plafonnait royalement à 107 km/h ce qui, si mes calculs étaient bons, me mettais à 50h00 de la destination que j'envisageais d'atteindre.

J'allais vers ma fin, je le savais et j'étais pourtant étrangement sereine. Je n'avait pas trouvé de container d' hydrogène ni de recharge d'oxygène, les baroudeurs et leur machines de course m'ayant devancés depuis longtemps. Mais peu importe.

J' arrêtais un instant mon véhicule et je désactivais ma balise de repérage et j'appuyais le contacteur posé sur mon scaphandre pour le mettre mon boitier mother sur " OFF".
Je roulais depuis des heures. Concentrée sur mon objectif et un peu perdue dans mes pensées, j'avais déjà percuté par deux fois des rochers et sauté par dessus une faille que je n'avais pas vue. Mon betrayal commençait à présenter quelques signes de fatigue, ayant été pris pour
cible par un tireur anonyme, le pauvre avait essuyé quelques rafales de gatling, ce qu'il n'avait pas aimé du tout.
Quelques voyants d'avaries commençaient à clignoter de ci de là et la jauge de température de la turbine commençait à joyeusement flirter avec la zone rouge.

Têtue comme une mule, je continuais à avancer envers et contre tout. Ma vitesse avait considérablement baissé passant à 64 km/h ce qui mettais un terme à mon aventure programmée.

Soudain, après le franchissement d'une dune, j'ouvris des yeux de la taille d'un hublot de bunker ! Les bâtiments de la caste s'étalaient dans la plaine pierreuse devant moi.
Quelle idiote je faisais, je n'avait pas changé la programmation et cette dernière était restée initialisée sur le point de ravitaillement. J'allais peut être finalement pouvoir aller au bout de mon projet ? Mais pour cela, je devais revenir à l'atelier pour remettre "claire" en état et vu son état, je n'étais pas sure d'y arriver. Tant qu'à y être, je fis le plein de container hydro et de recharge oxy. Au moins, si je partais en fumée, cela offrirais un joli spectacle aux éventuels témoins de mon départ.

Je programmais un retour au bercail par le trajet le plus court et relançais la turbine. Elle hoqueta, eut quelques soubresauts et fini par démarrer. Les kilomètres commencèrent à se suivre avec une lenteur qui aurait parue désespérante à n'importe qui d'autre, mais pas à moi, j' avais le temps, tout le ................................ **

La microfissure due à la surchauffe qui était apparue sur la paroi de la chambre de combustion s' élargi d' un coup et un nuage d' hydrogène incandescent s'expensa vers l'intérieur du véhicule, ravageant la soute et faisant exploser les containers que celle ci contenait.
Dans un nuage de débris métalliques poussé par le souffle violent des explosions successives, Claire fut arrachée de son siège, projetée au travers du pare brise et propulsée à une trentaine de mètres du lieu de l'explosion.

Comme une poupée de chiffon, elle alla s' écraser sur un groupe de rocher bordant la piste. Les os craquèrent, le crâne heurta violemment le casque du scaphandre qui résista au choc. Désarticulée, dans le coma, la visière fêlée, Claire retomba et son poignet se posa sur une arrête rocheuse et un petit interrupteur pirate changea de position.

Le boitier situé sur son poignet vibra, ses diodes s'allumèrent et un voyant rouge commença à clignoter .
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Message par kalhaere Mar 13 Jan - 1:24

** Le soleil radieux éclairait les reliefs de la petite l'île paradisiaque perdue au milieu de l'océan pacifique, à égale distance de l'équateur et du tropique du cancer.

Kalhaere prenait son petit déjeuner composé de lait de coco et de fruits frais. Elle respirait avec délice les parfums des fleurs tropicales portés par la douceur des alizés. Une fois rassasiée, elle descendit à la cascade pour rafraîchir son corps musclé de guerrière.

Sans préambule, elle plongea du haut de la petite falaise d'où tombait une rivière à l'eau fraîche et cristalline.
Elle reprit pied sur la berge après avoir procédé à ses ablutions matinales et rituelles. Elle revêtit sa tunique et se dirigea vers le temple pour une longue journée.

Avant de commencer les prières, la prêtresse de l'ordre devait remplir aussi ses obligations de chef de guerre.

Arrivée à ses appartements, elle délaissa la confortable tunique pour s'équiper de sa cuirasse et de ses armes, son épée rituelle, l'arc de lumière et surtout l'imposant fusil que la technologie la plus avancée rendait transportable et surtout portable.
Elle était sur le chemin du campement quand son oreille exercée discerna un bruit anachronique dans ce paradis.

Une sorte de bourdonnement qui amplifiait au fur et à mesure de sa progression **

" Des hélicoptères! Bordel de merde, des hélicoptères "

** Kalhaere adopta le pas de course et en arrivant en haut de la colline d'où le chemin pavé redescendait vers le camp de celles qu'elle appelait affectueusement * ses amazones*, le spectacle qu'elle découvrit la cloua sur place. Une vague d' hélico de combat précédait une flottille de navires puissamment armés et des barges approchaient déjà de la plage, chargées d'homme vêtus de blanc et coiffés de turban rouge.

L'ordre du dieu unique avait enfin trouvé celles qu'il traquait depuis tant de décennies.
Elle n'était pas arrivée à la moitié du chemin que déjà la vague aérienne lâchait son message de mort. Les barillets de missiles envoyaient leurs charges destructrices en rafale, accompagnées du vacarme assourdissant des mitrailleuse lourdes.

Au sol, c'était le chaos, toutes les structures explosaient les unes après les autres et elle voyait les corps déchiquetés de ses soeurs projetés en tout sens. Kalhaere hurlait en courant, animée d'une fureur sans nom. La visée lazer de son arme ciblait les barbares descendant des barges et malgré la distance, à chaque pression sur la détente, un d'eux tombait, stoppé net dans son élan meurtrier **

" Bande de salauds, vous allez payer ça " hurlait elle .

** Elle adopta le position de tir couché et augmenta sa cadence de tir. Toute à sa fureur, elle ne vit pas l'homme poser un genou à terre et ajuster la visée d'un lance roquette. Quand elle aperçut le panache de fumée du projectile, il était trop tard, les rochers à sa droite explosèrent

dans un fracas de fin du monde. Un bloc la blessa à la tête et le souffle de l'explosion la propulsa une quinzaine de mètres plus loin, au beau milieu de la rivière.
Complètement sonnée et sourde, Kalhaere se laissait dériver au fil du courant et c'est seulement quand elle fut arrivée au minuscule débarcadère de l'embouchure qu'elle s'accrocha à un bout de corde pendant d'une des barques d'évacuations.

Sa tête lui faisait mal et elle résonnait de tous les tambours de la création.
Même au travers de son vacarme intérieur, elle entendait les hurlements des novices qui se faisaient violer et massacrer. Elle n'entendait plus de coup de feu, ses amazones devaient être toutes mortes.
Ces hurlements, elle les entendrait toute sa vie.
Elle se hissa dans l'embarcation et aperçu des flammes partout où se portait son regard. Intuitivement, elle savait qu'elle ne pouvait plus rien faire si ce n'est sauver le savoir des Gardiennes de Vie.

L'âme mise à nue, toutes les larmes de son corps coulant de ses yeux si bleus, elle détacha l'amarre, résignée, et se laissa emporter vers la mer par le courant avant de s'effondrer sur les sacs contenant les voiles et de perdre
conscience.

Combien de temps dura son évanouissement , elle ne le savait pas, mais quand elle releva la tête elle voyait encore son île d'où s' élevaient des panaches de fumée. Puis, il y eu l'éclair éblouissant qui l'obligea à fermer les yeux et quand elle les rouvrit elle vit monter l’innommable
champignon rouge, orange et noir.
Kalhaere hurla de toute son âme. **

" NOOOOOONNNNNN "

** Elle ouvrit grand les yeux, chercha son air et se fracassa la tête contre une paroi de verre en voulant se relever. Elle était sanglée et le moindre de ses mouvement lui procurait une douleur aiguë. Elle s'était évanouie dans un souffle nucléaire et se réveillait dans une sorte de
sarcophage de verre, attachée et branchée via une multitude de tube sur une machine qui vibrait doucement.
Elle essaya en vain de bouger, rien a faire. En désespoir de cause, elle se mit à brailler **

" HE HO, Y'A QUELQU' UN ? BORDEL DE DIEU, JE SUIS OU LA ? "
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